Déco

Exposition Sereirrof

Sereirrof

  • Gratuit
Retour à la page Autour du festival
Tout public

Si vous avez aimé les Salauds de pauvres (14 toiles des années 2010-2012) , vous allez adorer Le tribunal des gueux (2016).

On y retrouve à peu près les mêmes personnages, tous mal en point, malmenés par la vie, mais cette fois suffisamment organisés pour constituer une tribune, et qui semblent nous regarder, d'un regard triste, fatigué, parfois sévère, et peut être même, nous juger.

Si on compte bien, ils sont 40, dont 10 enfants ; n'oublions pas les enfants, ils sont notre avenir, parait-il. Mais comme nous n'avons qu'une vision à court terme des choses, disons que nous comptons sur eux pour payer notre retraite.

Après, …. mais y aura-t-il un après, pour eux ?

Quarante, donc.

Pauvres, mais qui travaillent dur. Ils sont même Condamnés Au Charbon, d'où le second titre de cette toile : Le CAC 40 (je ne sais pas pourquoi, ça sonne mieux que Les 40 CAC ). Ils ne travaillent pas pour devenir riche (ne rêvons pas), mais pour rapporter des dividendes aux actionnaires ; le réalisme économique, c'est ça. Ce qui ne leur semble pas très juste. Alors ces salauds de pauvres ont l'outrecuidance de juger nos orgies financières et de nous culpabiliser dans nos paradis fiscaux. Voyez-vous ça ! De quoi je me mêle ?

Des gens bien mal élevés, en vérité, mon cher Monsieur.

+ D'INFOS

Cette toile a été précédée de huit études, commencées en 2014.

On y retrouvera facilement certains personnages des études, mais aussi quelques salauds de pauvres

Le jeune garçon au premier plan et au centre, avec une sorte de  bandage sur la tête, est le portrait (sur photo), d'un jeune mineur (d'une mine de charbon) du début du 20eme siècle.