Un duo entre danse sur fil et mime pour un joli voyage musical et onirique. Mettre les voiles vers un ailleurs qui s’invente au présent de l’autre ; pour voguer ensemble ici ou là-bas...
Un homme et une femme errent seuls et émergent sur L’Île sans nom. La première vit sur un fil, le second au sol. Qui sont-ils, que fuient-ils, que cherchent-ils ? Peu à peu, ils se découvrent et apprennent à se connaître. Leurs mouvements se font écho d’une étrange manière, l’un pouvant être le reflet, la face cachée ou encore le rêve de l’autre. Des bribes de pensées s’échappent, s’opposent, et se rencontrent avec une liberté infinie...
Une scène ovale qui tourne et devient la coque d’un bateau volant qui emmène deux personnages à la découverte de l’Autre, l’un au sol, l’autre sur un fil... Telle est la scénographie de la nouvelle création de Johanna Gallard, magnifique fil-de-fériste. L’artiste ne s’exprime qu’en équilibre instable et passe sa vie à distance du sol. Elle imagine sans cesse de nouvelles mises en scène qui déclenchent rires et émotions. Pour L’Île sans nom, elle fait se rencontrer l’art du Fil et le théâtre gestuel : deux arts « suspendus », deux disciplines en équilibre. L’artiste sur fil est voué à son agrès et à la recherche d’équilibre, tandis que le mime peut s’amuser du déséquilibre et le suggérer, sans crainte de tomber. Le mime suggère une réalité invisible ; l’artiste sur fil crée un mouvement suspendu propice au développement de l’imagination. L’Île sans nom ou l’histoire d’une recherche en solitaire qui, un beau jour, appelle la rencontre, le dialogue des gestes et des élans. Un bien joli voyage musical et onirique...
Cie Au Fil du Vent
Johanna Gallard se forme à l’école Nationale du Cirque Annie Fratellini et Pierre étaix. Elle part ensuite en tournée avec le cirque Joseph Bouglione et collabore avec différentes équipes circassiennes. En 2001, elle fonde la Cie Au Fil du Vent. Elle se tourne alors résolument vers un travail de recherche plus contemporain et explore un travail de personnage né de la situation d’équilibre et de déséquilibre propre à l’évolution sur un fil. Les productions de la compagnie font appel à plusieurs disciplines et arts du spectacle vivant : cirque, musique, mime, théâtre d’objets, danse... Tout en privilégiant le rapport au public, elles reposent à la fois sur la prouesse et la technicité de la danse sur fil, la théâtralité et la musicalité.
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